Le terme "downsizing" a fait son chemin jusqu'à Munich. Alors que jusqu'il n'y a pas si longtemps, il n'y avait jamais assez de chevaux sous le capot, les ingénieurs de BMW tiennent aux aussi la bride serrée à leurs moteurs. Ca doit vraisemblablement leur faire mal au coeur, mais en ces temps de "tout au vert", c'est une nécessité pour survivre. C'est pourquoi le lancement de la 114d n'est pas vraiment une surprise. Cette Série 1 à petit moulin n'est jamais qu'une réponse à la concurrence déjà impliquée dans le downsizing depuis un bon moment.
Pas si grave qu'il n'y paraît
Pas de panique! L'appellation 114d pourrait laisser craindre que le capot cache un 1.4, mais la réalité est heureusement moins dramatique. Il s'agit en fait d'une version dégonflée du 1.6, qui a fait ses début il y a peu dans la 116d EfficientDynamics Edition. Dans cette dernière, le turbo diesel lâche 116 ch et 260 Nm, dont la 114d conserve encore 95 ch et 235 Nm. Heureusement, la muselière posée sur ce 4 cylindres n'a pas d'effets trop néfastes sur les performances: la vitesse de pointe est de 185 km/h et le 0-100 est abattu en 12,2 secondes. Pas si mal pour une voiture "abordable".
Le plus étonnant est peut-être le fait que la 114d ne soit pas plus économique ni plus propre que la pourtant plus puissante 116d EfficientDynamics, dont elle est dérivée. La première est annoncée à 4,1 l/100 km et 109 g CO2/km, contre 3,8 l et 99 g pour la seconde. Explication? La 114d ne reçoit pas l'ensemble des adaptations de la 116d EfficientDynamics. Cela étant, cette porte d'entrée vers la Série 1 sera moins chère, vraisemblablement sous les 25.000€.
