En bref
BYD complète sa gamme avec la Dolphin Surf. Il s'agit d'une berline électrique à moins de 25 000 euros, avec l'empreinte d'une Volkswagen Polo. Et cela... avec toutes les options !
BYD complète sa gamme avec la Dolphin Surf. Il s'agit d'une berline électrique à moins de 25 000 euros, avec l'empreinte d'une Volkswagen Polo. Et cela... avec toutes les options !
Bien que BYD ait lancé son offensive en Europe il y a à peine trois ans, son 10e modèle est déjà arrivé. Il ne s'agit pas d'un fleuron high-tech, mais d'une petite bouille technologique. En effet, la Dolphin Surf se positionne dans la catégorie des véhicules électriques à moins de 25 000 € et entend bien s'imposer grâce à son look polarisant et sa technologie performante.
Le design de la Dolphin Surf divise. Surtout dans sa couleur jaune fluo de série. La face avant est expressive – en Chine, on l'appelle « baby Lamborghini » –, les flancs sont trapus et l'arrière est presque caricatural avec cette énorme barre noire traversée d'une bande lumineuse.
Elle peut sembler un peu haute sur patte, mais les apparences sont trompeuses. Avec une largeur de 1,72 mètre, la Dolphin Surf n'est pas beaucoup plus étroite qu'une Volkswagen Polo. Elle est toutefois un peu plus haute (1,59 mètre) et plus courte (3,99 mètres). Ajoutez à cela des jantes de 15 ou 16 pouces et la Dolphin Surf s'impose avant tout comme une citadine.
L'avantage d'une voiture électrique est qu'elle peut offrir un espace intérieur généreux malgré ses proportions réduites. C’est la même mélodie dans la Dolphin Surf. Montez à l'avant et vous aurez l'impression d'être dans une voiture beaucoup plus grande. La banquette arrière peut accueillir deux adultes, mais ceux-ci seront-ils vraiment à l'aise pour rester lors de longs trajets ? Le coffre, d'un volume de 308 litres, est correct, mais pas exceptionnel dans le segment des citadines compactes. La Dolphin Surf ne dispose pas d'un frunk (coffre avant)
Revenons à l'avant, où on découvre un tableau de bord presque opposé à l'extérieur de. Les lignes résolument branchées ont été remplacées par un tableau de bord sobre. L’ambiance est plutôt du style « 50 nuances de gris», tandis les boutons argentés sur le volant et le tableau de bord apportent une touche premium. Honnêtement, ça laisse une impression un peu terne, surtout quand on regarde l’habitacle frivole d'une Renault 5 E-Tech. Cependant, la finition est irréprochable. Pour sa gamme de prix, cette petite voiture est étonnamment bien conçue. Un chargeur à induction pour smartphone et Apple Carplay/Android Auto de série, ainsi que les mises à jour Over The Air (OTA), montrent que BYD est une entreprise axée sur la technologie.
La BYD Dolphin repose sur la plateforme e-Platform3.0, spécialement développée pour les électriques. Les ingénieurs n'ont donc pas dû faire de concessions lors de son développement. Cela se traduit par certaines solutions bien pensées – l'intégration tout-en-un du moteur électrique et la batterie Blade extrêmement plate – même si cela ne se voit pas immédiatement sur papier. En d'autres termes, la Dolphin Surf ne révolutionne pas le domaine de la transmission, de la batterie et de l'autonomie. Est-ce vraiment nécessaire ?
Dans sa version de base, BYD équipe la Dolphin Surf d'un moteur électrique de 88 ch sur l'essieu avant et d'une batterie de 30 kWh. Un cran au-dessus, la version « Long Range » augmente la capacité de la batterie à 43,2 kWh. Enfin, cette batterie peut être équipée d'un moteur plus puissant de 156 ch. BYD annonce une autonomie de 220 km à 322 km, en fonction de la batterie. La recharge s'effectue en 11 kW, tandis que les charges rapides se font à 65 kW pour la petite batterie et 85 kW pour la grande batterie.
C'est sans conteste au niveau de la conduite que la BYD Dolphin Surf fait ses preuves. La plus petite des BYD se conduit en effet comme une berline allemande. Sans blague ! L'équilibre entre le châssis, la suspension et la direction explique peu à peu pourquoi BYD est la plus grande marque de véhicules électriques au monde. L'isolation acoustique est également remarquable pour un « véhicule électrique bon marché ». On ne qualifiera toutefois pas le châssis de « ludique ». Il s'agit avant tout d'un véhicule pour aller d’un point A à un point B.
Nous n'avons pas encore essayé la « version lente » avec un moteur électrique de 88 ch, mais notre essai se faisait en version « Comfort » de 156 ch. Ce moteur électrique est bien sûr plus que suffisant pour propulser cette petite qui pèse à peine 1,4 tonne. Même bien au-delà de 120 km/h, la Dolphin Surf atteint avec brio sa vitesse maximale de 150 km/h – qui n'est d'ailleurs pas limitée, puisque nous avons vu 156 km/h au compteur. En Allemagne, bien sûr. À la fin de notre parcours, la consommation affichait 14,8 kWh/100 km. Plus qu'honorable !
La vie est faite de choix, mais dans le cas de la BYD Dolphin Surf, ce n'est peut-être pas nécessaire. Oui, il existe trois versions - Active, Boost et Comfort - mais la différence de prix est si minime qu’on se demande qui optera pour l’entrée de gamme. La Dolphin Surf est disponible à partir de 19 990 € et la version Comfort tout équipée et avec sa plus grande batterie coûtera 25 990 €.
En d'autres termes, pour le prix d'une Hyundai Inster de base, d'une Renault 5 E-Tech, d'une Citroën ë-C3 ou Fiat Grande Pana Electric moyennement équipée, vous pouvez vous offrir une Dolphin Surf avec toutes les options. Seule la Dongfeng Box peut rivaliser et il s'agit là aussi, vous l'aurez deviné, d'une chinoise…
Avec la Dolphin Surf, BYD démontre, même dans le segment des citadines électriques, pourquoi la marque chinoise peut se targuer d'être le plus grand constructeur d’électriques au monde. En termes de rapport qualité-prix et d'équipement, on ne trouve actuellement pas mieux. Il ne reste plus qu'à travailler le style, BYD...
Fiche technique : BYD Dolphin Surf Comfort (2025)