En bref

La nouvelle BYD Seal 6 DM-i veut convaincre les européens qu’il ne faut pas uniquement opter pour un SUV électrique. Le grand break se veut habitable et bien équipé. Cela étant, son argument principal…reste celui du prix !

Pour beaucoup, BYD est la marque des SUV électriques. On ne peut pas en vouloir à l’inconscient collectif, puisque les Chinois en ont apporté quatre sur notre marché en l’espace de trois ans. Avec l’arrivée de la Seal 6, BYD démontre qu’elle fait aussi dans les berlines et les break…sans oublier les hybrides rechargeables !

Extérieur

Dans un marché européen qui semble faire la part belle aux crossovers et autres véhicules hauts-sur-pattes, la nouvelle BYD Seal 6 est une bouffée de fraîcheur inattendue. Pourtant, ce n’est pas le plus svelte et le plus fins des breaks – ni même des berlines pour la version tri-corps. La chinoise taille à 4,84 m de long et 1,50 de haut.

Ceci dit, le coup de crayon de BYD dissimule bien la taille de la bête. À l’avant, sa double signature visuelle en double virgule lui donne des airs de BMW Série 5 (génération précédente), tandis que sa calandre se veut fine et étendue. Sur les flancs, le côté pratique du break est flagrant, car les designers n’ont pas l’intention d’en faire un fastback.

Intérieur

Alors que son extérieur se veut serein et plus haut de gamme que certains autres modèles de la marque, l’habitacle est bien plus familier. Comme sur les Seal et Seal U, le thème de la mer est toujours présent. Les formes sont donc fluides, alors que la finition reste de très bonne facture.

Comme à l’accoutumée avec les produits BYD, la planche de bord est dominée par un écran tactile reprenant toutes les fonctions. Il taille à 12,8 pouces en entrée de gamme et grimpe à 15,6 pouces sur la version Comfort. L’infodivertissement reste brouillon, mais les chinois continuent de fournir une série de commandes sur la console centrale, ce qui aide l’ergonomie.

Vu les 4,84 m de long de la bête, on ne s’étonne pas que la BYD Seal 6 Touring présente une belle habitabilité. Cela étant, il semble que les proportions du marché chinois aient pris le devant. En d’autres mots : l’espace aux jambes sur la banquette arrière est royal, mais le coffre taille à 500 litres. C’est en dessous de la moyenne du segment, surtout quand on sait qu’il n’y a pas de batterie sous le plancher du coffre…

Moteur

Pas de batterie, dans une BYD ? Ne vous inquiétez pas, la Seal 6 s’équipe bel et bien d’un accu, mais sa « batterie Blade » est intégrée au châssis sous les passagers. D’ailleurs, il faut noter qu’il s’agit ici d’un hybride rechargeable. La Seal 6 DM-i s’équipe donc d’une batterie de 19 kWh (ou de 10,5 kWh sur l’entrée de gamme) qui lui confère une autonomie électrique de plus de 100 km (ou 50 km sur entrée de gamme).

Une fois que cette bonne autonomie est épuisée, le système hybride de la BYD Seal 6 engage un 4-cylindres essence de 1,5 litre logé sous le capot. Il fonctionne comme générateur dans la majorité des cas, alimentant la batterie et le moteur électrique sur le train avant, mais il peut également entraîner les roues avant si nécessaire – à hautes vitesses stabilisées par exemple. Le système produit 212 ch et 300 Nm de couple, et sa consommation moyenne est fixée à 1,5 l/100 km pour des émissions de CO2 de 38 g/km. L’entrée de gamme est moins puissante (183 ch) à cause de sa petite batterie. Sa consommation officielle est de 2,6 l/100 km pour 60 g/km de CO2.

Sur la route

Bien qu’on vous écrive depuis le début que la nouvelle BYD Seal 6 DM-i n’est pas une électrique, elle en fait la parfaite imitation sur la route. Après tout, son moteur électrique s’occupe de la majorité de la propulsion. L’agrément de conduite fait de couple et de fluidité reste donc bel et bien présent. Même lorsque le 4-cylindres sort de son sommeil, le tableau ne change pas tellement ce moulin tricotte dans son coin sans se faire entendre ni ressentir.

Par rapport à la majorité de ses concurrentes hybrides rechargeables, l’agrément de conduite électrique est donc le point fort de cette BYD Seal 6 Touring. Cela étant, on ne peut pas en dire autant de son confort. Chaque châssis de BYD semble avoir été développé par une équipe différente. Sur la Seal 6, les ingénieurs ont opté pour une suspension un tantinet trop ferme et un amortissement faiblard. Résultat : le filtrage du grand break et brouillon et il ballotte et pompe excessivement sur les grosses compressions.

Prix

Ce léger point noir de la suspension ne fera cependant fuir aucun conducteur, car la Seal 6 reste agréable au quotidien. Pourtant, si ce ne fut pas le cas, sa facture finale réussirait à compenser tous les défauts. L’entrée de gamme Boost, avec sa petite batterie de 10,5 kWh, s’affiche à partir de : 39 990 € , tandis que la grande batterie et la puissance supplémentaire de la version Comfort demande un minimum de 44 990 € . Pour la berline, il faudra décompter 1 000 €.

Ce faisant, la BYD Seal 6 DM-i Touring Comfort la plus performante et la mieux équipée est plus abordable que les Volkswagen Passat eHybrid ou Peugeot 508 SW Plug-in Hybrid. Elle les devance de plus de 10 000 €, sans compter l’équipement de la Chinoise…

Verdict

Avec l’arrivée de la Seal 6 DM-i Touring, BYD frappe fort dans le segment des grands breaks hybrides rechargeables. Son habitabilité, son autonomie et son agrément de conduite électrique font sa force, alors que sa tarification la place carrément dans une autre ligue !