Comment choisir facilement entre 2 motorisations lors de l'achat d'un véhicule ? C'est la question que se posent à peu près tous les acheteurs de voitures traditionnelles en ne regardant pas uniquement qu'en direction de leur porte-feuille, même si les aspects économiques sont très importants par les temps qui courent. Cet article fait la synthèse des principaux éléments à prendre en considération lors du choix tant en termes économiques et techniques qu'environnementaux et sanitaires, et tente de répondre à la question : comment choisir entre voiture essence et voiture diesel ?
Depuis des décennies, les constructeurs ont privilégié le carburant diesel à l'essence en mettant sur le marché toujours plus de véhicules à motorisation diesel. La fiscalité avantageuse de ce carburant, encouragée par les autorités, a conduit à un parc automobile très largement dominé par le diesel jusque dans les années 2000, tournant décisif semble-t-il pour l'avenir des véhicules à moteur thermique. En 2016, les spécialistes confirment en effet l'inversion de la tendance puisqu'un véhicule sur 2 produits seulement roule encore au carburant diesel. D'une vingtaine de centimes plus bas que l'essence ordinaire au litre encore pour le moment, la consommation voiture diesel est toujours plus économique que celle d'une voiture essence, alors que le choix des Belges n'est plus aussi évident. Essayons d'examiner quelles sont les raisons poussant la clientèle automobile à un tel revirement.
On peut affirmer que c'est incontestablement la voiture diesel qui consomme le moins en régime stabilisé et sur route. En ville, ces avantages sont cependant moins évidents. Si les moteurs arrivent en effet à tourner en consommant moins de carburant, au niveau fiabilité en revanche, les véhicules diesel commencent à ne plus soutenir la comparaison avec leurs homologues à essence. Plus long à chauffer, un moteur diesel n'a, notamment, un fonctionnement optimal que lorsqu'il arrive à bonne température. Les conditions transitoires propres aux trajets courts vont induire un encrassement plus grand du moteur. La conséquence directe, c'est incontestablement un frein au bon fonctionnement du filtre à particules qui risque ainsi de s'encrasser et de nuire ainsi à sa fonction basique de réduction des particules fines émises dans l'atmosphère. Il est à noter que les véhicules à essence, dans un avenir très proche, vont eux aussi être munis de filtres à particules afin de réduire l'émission des particules fines, particulièrement dangereuses et nocives pour la santé.
En Belgique, le mois de décembre dernier a montré combien la lutte contre l'émission des particules fines dans l'atmosphère était importante et à renforcer afin de lutter contre la pollution urbaine. De ce fait et depuis quelques années, les constructeurs ont mis le paquet sur la mise au point des filtres à particules, qui équipent actuellement désormais tous les nouveaux modèles de véhicules diesel. Pourtant, les spécialistes savent très bien que pour obtenir un fonctionnement optimal et éliminer 99% des particules – les 1% fines non piégées par les filtres représentant tout de même un très haut niveau de danger sanitaire – le moteur doit être chaud, les parcours en ville de courte durée étant donc pénalisants. En revanche, côté émission de gaz carbonique, le moteur diesel consommant intrinsèquement moins est à puissance égale meilleur que le moteur à essence dont le rendement en CO2 est nettement supérieur.
Côté nuisances sonores, les motoristes ont fait d'énormes progrès ces derniers temps sur le diesel, au point de fournir aujourd'hui sur le marché des voitures diesel ou essence aux performances acoustiques quasiment équivalentes, mais le moteur à essence demeure quand même le plus silencieux.
Les voitures diesel sont plus chères à l'achat que les mêmes voitures à moteur à essence, même si les écarts de prix tendent à s'amenuiser. Elles nécessitent également plus d'entretien donc engendrent plus de frais de maintenance dans le temps. Les risques d'encrassement du moteur et du filtre à particules étant plus élevés, les voitures diesel ont tendance à tomber plus facilement en panne que leurs homologues à essence. L' entretien d'une voiture diesel est donc plus fréquent que celui d'une voiture à essence. Enfin, le point positif est l'économie à la pompe, d'autant plus substantielle que le temps de parcours est rallongé. A la revente, les vendeurs de véhicules diesel récupèrent leur mise par rapport à une essence, même si, là aussi, les écarts semblent diminuer avec le temps.
Les annonces récentes des autorités d'une possible remontée des prix du litre du diesel à la pompe risquent fort de porter un coup fatal à la filière, si bien sûr le gouvernement met ses menaces à exécution.
Conclusion: voiture diesel ou essence ? A vous de choisir même si les véhicules diesel peinent à rivaliser avec les toujours plus performantes mécaniques à essence. Ces dernières sont généralement plus souples d’utilisation, se montrent un peu plus silencieuses et plus économiques à l'achat. Si les véhicules diesel possèdent quelques avantages, ils ne convainquent plus définitivement que les conducteurs adeptes des longues courses annuelles et du grand kilométrage des voitures diesel (> 25 000 km/an). Les derniers déboires de la firme Volkswagen ne sont pas là pour améliorer une image de plus en plus écornée du diesel. Enfin, la nouvelle norme d’homologation, mise en place en 2017, devrait venir en aide à tous ceux qui hésitent encore à faire leur choix entre voiture essence ou diesel.
