Alors que nous essayions l'Alfa Romeo Stelvio Quadrifoglio à la transmission intégrale en pleine canicule cet été, on prend cette fois-ci le volant de la Giulia Quadrifoglio…en plein hiver ! Le froid, la propulsion et les pneus performances font-ils bon ménage ?

Corrections

Avant de vous conter nos deux jours au volant de cette bête, posons les fondamentaux de cette nouvelle Alfa Romeo Giulia Quadrifoglio. Enfin, nouvelle…mise à jour, plutôt ! Voilà qui n'est en rien une critique négative. La version ultra-sportive bénéficie en fait des mêmes évolutions que les Giulia conventionnelles.

Comme sur le Stelvio, les Italiens ont profité de cette mise à jour à mi-carrière pour corriger les quelques points noirs de deux autos. Ainsi, Quadrifoglio ou non, la Giulia présente une nouvelle console centrale qui accueille un nouvel ensemble de commandes au ressenti bien plus robuste qu'avant. Un nouveau sélecteur de vitesses en cuir fait aussi son apparition.

Au-dessus, on découvre un nouveau système d'infodivertisssement qui utilise toujours un écran relativement petit de 8,8". Heureusement, il est désormais tactile et les menus sont bien plus ergonomiques. À part l'ajoute de quelques assistances à la conduite, comme le régulateur de vitesse adaptatif avec maintien de voie, c'est business as usual.

Os solides

Heureusement, ce qui fait le bonheur de cette version Quadrifoglio n'a pas changé pour un sou. On retrouve ainsi un fabuleux V6 biturbo de 2,9 litres produisant pas moins de 510 ch et 600 Nm de couple dès 2.500 tr/min. La plateforme Gioorgio ne change pas non plus, et on retrouve aussi l'arbre de transmission en fibre de carbone. Notons d'ailleurs que ce matériau ultra léger est aussi utilisé pour le capot, le toit et, entre autres, les inserts de l'habitacle.

Toujours équipée d'une boîte automatique à 8 rapports (de chez ZF), la Giulia Quadrifoglio conserve sa propulsion arrière et son différentiel autobloquant. Avec toute sa cavalerie italienne, la berline sportive passe la barre des 100 km/h en seulement 3,9 secondes et continue jusqu'à une vitesse de pointe de 307 km/h.

Ça glisse !

La faute au hasard du calendrier, nous essayons cette rutilante Alfa Romeo…en plein cœur de l'hiver. Qui plus est : "notre" modèle portant l'immatriculation italienne GB 102AY fut utilisée par Kimi Raikkonen sur le Nürburgring pour un petit coup de pub. Autant vous dire : les pneus n'étaient pas neufs. Bref, on prend notre courage à deux mains et on essaye de dompter la bête sur quelques routes sinueuses.

Quelle révélation ! Même sur route grasse et avec des gommes quasi lisses, cette Giulia Quadrifoglio impressionne par son châssis pointilleux et son moteur insatiable. Heureusement pour nous, les Italiens ont plutôt bien travaillé l'ESP puisqu'il autorise une légère glissade en sortie de courbe lorsqu'on lâche les 510 chevaux (cabrés). Pas de coupure de puissance brutale en vue. Ouf !

Ici encore, on maintient notre point de vue sur la direction, déjà émit lors de notre essai du Stelvio Quadrifoglio. Toujours aussi directe, elle se prouve moins brusque au point central. Une petite évolution qui rend cette Alfa encore plus maniable et qui, surtout, inspire plus de confiance. Bref, même dans ces conditions moins qu'idéales, on se régale en Giulia Quadrifoglio !

Verdict

Comme ce fut le cas pour son grand frère, la Giulia Quadrifoglio se met à jour en corrigeant ses quelques points noirs mais elle garde l'essentiel inchangé. Toujours aussi exaltante, cette berline super-sportive peut toujours se vanter d'être l'une des plus pointilleuses de son segment !