Essai : Jeep Compass, sharing is caring (2025)

En bref
Le nouveau Jeep Compass repose sur la plateforme STLA-Medium et bénéficie ainsi de motorisations hybride, hybride rechargeable et même électrique. En plus de cette sacrée évolution, l’américain reçoit aussi une belle poussée de croissance.
Points forts
- Habitabilité accrue
- Pluralité de motorisations
- Amélioration du confort
Points faibles
- 4x4 seulement en électrique
- Plus Peugeot que Jeep
- Ergonomie et réactivité de l’infodivertissement
Un Jeep Compass sur Autoscout24 ?
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Après l’Avenger, le nouveau Jeep Compass renait sous l’étoile du groupe Stellantis. Cependant, le petit crossover ne se contente pas de changer de plateforme. Non, il change carrément de philosophie, tant au niveau de la forme que sous le capot…
Extérieur
Le nouveau Jeep Compass repose sur la plateforme modulaire STLA-Medium de la maison mère Stellantis. Ce nouveau sousbassement permet à l’américain de grandir, et pas qu’un peu. Il gagne ainsi 14,4 cm en longueur – pour un total de 4,55 m – et même 15,1 cm dans l’empattement. Ce faisant, le petit crossover de Jeep n’est plus, puisque le Compass joue à la limite du segment supérieur.
Histoire de marquer le coup, le Compass fait également évoluer son style. Les formes carrées et la robustesse dignes de la marque Jeep restent bien présentes, mais il drape le tout d’un air de modernité. Cela se voit dans la signature visuelle et même dans les feux arrière intégrant désormais le logo. Bien évidemment, les passages de roue et le bas de la carrosserie restent protégés de plastique brut, tandis que la fameuse calandre aux sept encoches prône toujours à l’avant. Petit changement, cependant : elle est désormais fermée, au profit de l’aérodynamique.
Intérieur
La croissance du nouveau Compass se dévoile à l’extérieur, mais ses effets sont bien plus flagrants à l’intérieur. Le coffre gagne pas moins de 112 litres, offrant désormais un total de 550 litres. L’espace sur la banquette arrière est également plus ample et le confort général s’en trouve accru pour tous les passagers. Cependant, contrairement à d’autres concurrents, la banquette n’est pas coulissante.
Aux places avant, le nouveau Compass semble plutôt vouloir jouer de sa modernité. En plein centre de sa planche de bord, il s’équipe de série d’un énorme écran tactile de 16 pouces qui rassemble l’entièreté des fonctions du véhicule. Heureusement, Jeep conserve une série de raccourcis bien pratiques juste en dessous. Tant mieux, d’ailleurs, car il s’agit du même système que chez Opel, Peugeot ou Citroën, et il ne brille pas par son ergonomie ni sa rapidité…
Le reste de la planche de bord fait dans la robustesse, avec une série de plastiques et caoutchoucs au ressenti solide. Jeep n’oublie pas le sens pratique : il y a des rangements partout, dans la console centrale, devant le nouveau sélecteur de rapport rotatif, devant le passager et même à gauche du combiné de bord.
Moteur
Le nouveau Jeep Compass repose sur la plateforme STLA-Medium, tout comme les Opel Grandland, Peugeot 3008/5008 et Citroën C5 Aircross. Vu l’amour du groupe Stellantis pour le partage et l’économie d’échelle, on retrouve les mêmes motorisations sous les capots des 5 cousins. Le Compass d’entrée de gamme s’équipe donc d’une motorisation hybride, composée d’un 3-cylindres 1,2 litre assisté d’un moteur électrique pour fournir 145 ch.
Au-dessus, on trouve une version hybride rechargeable qui combine le 1,6 litre essence bien connu du groupe à un moteur électrique pour un total de 195 ch. Enfin, le Compass opte lui-aussi pour l’électrique. Il se dote d’une version de 213 ch, accompagnée d’une batterie de 74 kWh lui conférant 500 km d’autonomie. Une variante dotée de deux moteurs arrivera plus tard avec 375 ch. Notons d’ailleurs que, malgré qu’il y ait un logo Jeep à l’avant, le Compass ne dispose de la transmission intégrale…qu’en version électrique haut de gamme !
Sur la route
Soyons francs : une Jeep qui ne dispose de la transmission intégrale que pour une seule de ses multiples motorisations…ça fait mal à l’image de marque ! Qui plus est, quand il s’agit du haut de gamme. La faute certainement à sa plateforme modulaire qui ne semble pas avoir envie d’accommoder d’autres types de propulsions.
Cela étant, cette nouvelle plateforme aide aussi le Compass à accroître son confort général. Plus grand, il est surtout plus souple que son prédécesseur, sans pour autant perdre réellement en dynamisme de conduite. Sur les routes sinueuses, son Talon d’Achille se présente sous la forme de son 3-cylindres hybride. Ce dernier se montre alors poussif et sonore. Comme à l’accoutumée chez Stellantis, le Jeep Compass reprend les points positifs et négatifs de la plateforme, mais il ne se différencie en aucun point de ces frères…
Prix
Le seul point sur lequel le Jeep Compass se différencie de ses frères du groupe, c’est au niveau du prix. L’entrée de gamme e-Hybrid s’affiche à partir de 37 650 € (France : 39 190 €), tandis que l’électrique demande un minimum de 44 810 € (France : 43 890 €). Les versions hybride rechargeable et électrique à transmission intégrale arriveront l’année prochaine.
Verdict
Le Jeep Compass grandit, évolue et s’améliore en tout point. Il offre bien plus d’espace qu’avant, tout en présentant une belle pluralité de motorisations. Cependant, l’américain qui prétend être roi des chemins de terre n’offre en réalité rien de plus que ses cousins du groupe.
Fiche technique : Jeep Compass e-Hybrid (2025)
- Moteur : 3-cylindres essence, 1,2 litre + moteur électrique
- Puissance : 145 ch
- Couple : 230 Nm
- Transmission : double embrayage, 6-rapports, traction
- 0-100 km/h : 10,3 s
- Vitesse maximale : 188 km/h
- Coffre : 550 litres
- Consommation : 5,7 l/100 km (WLTP)
- CO2 : 126 g/km (WLTP)
- Prix : 37 650 € (France : 39 190 €)

