Le Classe G, c'est un peu le Defender de Mercedes. Il est né en 1979 et depuis lors, son fan club n'a fait que croitre, au point que pour Mercedes, le sortir du catalogue est devenu tout bonnement impossible. Une seule solution : le moderniser. Et de génération en génération, Mercedes l'a fait avec brio, sans jamais trahir l'ADN de son "Geländewagen".

Paré pour l'apocalypse

Nous vous avions déjà dit précédemment que le nouveau Classe G était resté fidèle à la recette classique, et restait ce 4x4 prêt à affronter l'apocalypse. Avec en plus cette valeur ajoutée que son nouveau châssis lui offrait en sus une certaine crédibilité sur la route. Avec le 350d, arrive enfin un modèle de base du Classe G, équipée qui plus est d'un moteur diesel. Bon… "Modèle de base", on se comprend. Si on renonce au G500 pour quelque chose de fondamentalement moins cher, on risque d'être déçu. Car si avec son V8 essence, ce dernier est facturé au-moins 111.000€, le G350d et son 6 cylindres diesel coûte quand-même au minimum 103.576€. Ce qui n'est pas tellement plus abordable.

Alors pourquoi se tourner vers le diesel ? D'abord parce que lors de notre essai du G500, nous avons relevé une moyenne de 15 l/100 km. Ensuite, avec ses 600 Nm, le diesel revendique un couple très proche de celui du V8 essence (610 Nm), mais disponible à plus bas régime. Enfin, il n'y a aucune différence au niveau de la capacité de remorquage, dans les deux cas de 3,5 tonnes.

Véloce et discret

Le Mercedes G350d reçoit donc le même 6 cylindres en ligne turbo diesel que celui de la Classe E et du GLE. Il est ici configuré pour délivrer 286ch – il existe aussi une version G400d plus coûteuse, à 330ch – et est associé à une boîte auto 9 rapports. Bien que le Classe G accuse quelques 2.451 kg sur la balance, le moteur diesel lui procure une vivacité certaine, et il est par ailleurs plus silencieux que le G500. Alors certes, on regrettera à certains moments l'absence de la délicieuse sonorité d'un V8, mais on appréciera que sur longues distances, le diesel de fasse presque oublier. Bref, sur le plan du confort et de l'agrément : avantage au diesel. Et qu'en est-il des consos ? Avec une moyenne de 10,6 l/100 km, nous avons fait mieux que les 11 l/100 km annoncés selon les normes WLTP. Et soit dit en passant, ceci révèle une chose : avec les normes NEDC, nous payions jusque-là des taxes basées sur des chiffres inférieurs à la réalité. Avec les normes WLTP, il pourrait arriver que les taxes soient calculées sur base de chiffres supérieurs à la réalité.

Compteurs classiques

Vous avez lu les tarifs : il n'existe donc plus de Mercedes Classe G à moins de 100.000€. En même temps, Mercedes a fait en sorte qu'à ce prix-là, une partie importante des équipements de sécurité soient montés en série. Et puisqu'on parle équipement, nous trouvons que les cadrans analogiques classiques vont bien mieux au Classe G que le tableau de bord 100% digital. A part cela, le véhicule reprend toutes les qualités de la Classe E, et aussi ses défauts. En dépit de ses dimensions croissantes (+ 5,3 cm en longueur), on ne peut toujours pas dire que les places arrière soient royales. Et pour un véhicule de 4,76 mètres, le coffre de 660 litres est moins généreux que ce qu'on imagine, mais on peut heureusement augmenter le volume en rabattant les trois sièges arrière individuels.

Pour la vie quotidienne du fan de Classe G, ce G350d nous semble être bien suffisant. Et pour ce qui est des gadgets : moins il y en a mieux c'est. Ca aussi, ça fait partie de l'ADN du Classe G.