Mais elles sont plus proches qu'il n'y paraît. Ne serait-ce que par leur faculté à faire grimper le rythme cardiaque par exemple… D'un côté, il y a une voiture qui débuta sa carrière en tant que brave familiale. Jusqu'à ce que les ambitions de Mitsubishi lui fassent gagner des rallyes mondiaux avec les versions Evo. Pour l'Evo X, on a notamment remplacé l'acier du toit et du capot par de l'aluminium, puis on lui a ajouté un spoiler et une tripotée de prises d'air. Des spoilers qui existent en taille M ou XL.

Sous le capot, on trouve un 2.0L essence à priori modeste. Sauf que celui-ci est modifié pour lâcher à peine moins de 300 ch et 366 Nm. L'Evo X est peut-être moins exubérante que ses devancières, mais elle est toujours loin de passer inaperçue.

D'autres émotions

La Nissan distille un autre genre d'émotions. Elle est compacte, musclée et élégante, comparée à la Lancerdu moins. Son design a le don d'attirer le regard des passants. L'Evo aussi attire les regards. Mais d'un autre genre. La 370Z marque encore quelques points de plus avec le grognement typique de son V6 3.7L. Pas de turbo, pas d'injection directe, juste plus de cylindrée. Et ça suffit à lui assurer une puissance supérieure de 37 ch. Côté couple, c'est match nul.

La 370Z aime simplifier les choses. Ce sont les roues arrière qui reçoivent la puissance du moteur, qui est placé à l'avant mais avant le pont antérieur, histoire d'atteindre une répartition des masses idéales. Comparée à la très moderne Mitsubishi (target=undefined), la Nissan semble un peu "démodée". Car outre la transmission intégrale, la Lancer Evo bénéficie aussi du Super Active Yaw Control (S-AYC) qui permet d'envoyer la grande majorité de la force motrice à une seule roue si nécessaire. Via un bouton sur la console, on peut choisir la configuration du différentiel: asphalte, gravier ou neige. Et une grande part des pièces importantes sont Made in Europe: freins Brembo, ressorts Eibach et amortisseurs Bilstein.

Boîtes

Nos deux voitures d'essai ont tiré un trait sur les boîtes manuelles. Dans la Mitsu on trouve une boîte à double embrayage que l'on commande soit par le levier soit par les palettes au volant. La Nissan a choisi une boîte auto 7 rapports. Et là où la boîte Mitsubishi nous laisse perplexes – elle accélère moins vite que la manuelle – la boîte auto de la Nissan est une pure merveille. Avec elle aussi il est possible de changer manuellement de rapports via des palettes au volant, et dans ce cas elle ne change pas automatiquement de rapport à l'approche du rupteur. Les amateurs de drift apprécieront.

Avec ses 5,6 secondes pour le 0-100, l'Evo est un dixième plus rapide que la 370Z. Une perte que cette dernière doit à sa recherche de grip lors d'un démarrage canon. Dès 160 km/h, la Nissan revient au niveau de la Mitsubishi… puis s'envole jusqu'à 250 km/h, quand la Mitsu culmine à 242 km/h.

Tarifs

Au final, le choix est difficile. Les uns avanceront le rapport prix/efficacité de l'EVO X, les autres l'art du drift de la Nissan. Avec un prix de 40 900€, cette dernière est un peu plus accessible que la Mitsubishi et ses 43 390€. Mais elle offre des places arrière...quand on aime...